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Ella

11/8/2016

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Noé

10/8/2016

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Noé est un bébé qui présente dès l'âge de 2 mois des difficultés à s'alimenter. Il est peu actif lorsqu'il tète. Il a tendance à rester en hyperextension (les épaules rejetées vers l'arrière et le dos arc-bouté) le plus souvent. Il détourne le regard. Bébé tendu, inconfortable, sa maman explique avoir du mal à le porter.

Noé ne sourit pas, est peu réceptif aux différentes interactions avec son entourage. Le mamanais (manière de s'adresser au nourrisson pour stimuler ses premières vocalises) semble ne pas l'intéresser.

Dès lors un accompagnement se met en place, ainsi qu'une prise en charge au CMP une fois par semaine en hôpital de jour.

L'accompagnement que je propose à l'enfant et à sa maman dans un premier temps concerne le toucher, le massage et le portage. Je travaille sur les inconforts corporels ressentis par Noé, couplés aux inconforts ressentis par sa maman dans le portage et de ce fait dans le nourrissage. Le manque de proximité dans le contact du corps de l'enfant avec celui de sa maman génère un sentiment de "mal à l'aise" chez cette dernière. En effet, il y a très peu de relâchement chez Noé. Il ne sait pas se blottir, être dans un ajustement tonico-postural favorisant l'échange avec sa maman.

Dans un premier temps, nous allons encourager ce relâchement. L'objectif est de permettre à Noé de ressentir un appui-dos contenant, sécurisant quand il est porté par sa maman, et d'apprendre à se détendre, à retrouver du confort, du bien-être, de la sécurité, mais aussi du plaisir dans ces temps d'échanges corporels.

Mon intervention sert de tiers. Nous entrons à travers le soin dans cette fameuse triade enfant/parent/soignant avec un but commun de soutien à l'enfant, et où chacun apprend à faire confiance à l'autre.

La prise de contact avec le corps de Noé est très progressive compte-tenu de ses appréhensions. Le toucher lui est difficile et le fait réagir en tension spontanément. Je me dois de rester à l'écoute de ses différentes réactions, toujours centrée sur ce qu'il peut ressentir. Je débute par ses pieds, son bassin est rétroversé ce qui favorise l'enroulement (rappel aux sensations foetales avec la paroi utérine contenante) et suis en contact par le regard, contact qui commence à s'établir. La voix accompagne ces temps d'échanges; je nomme à Noé les parties de son corps qu'il a du mal à investir, ses pieds, ses orteils un à un, ses mollets, ses mains.

Ce soin est pratiqué sur les genoux de sa maman, ses bras enveloppant l'enfant. Au tout début comme à l'habitude, sa maman mesure à quel point son bébé est distant. Il est vrai que le maintien de Noé me fait penser à une petite savonnette qui glisse entre les mains.
Au fur et à mesure que nous avançons dans la séance, il semble que Noé se relâche un peu et commence à être en confiance. Mais c'est à partir de la troisième séance qu'il va véritablement se détendre et que sa maman commentera ce qu'elle ressent "il s'appuie sur moi". Le rythme des interventions s'intensifie à une séance par semaine aux 5 mois de Noé, toujours en complément de sa prise en charge au CMP.

Dans l'évolution de Noé, vers l'âge de 6 mois il y a nettement un changement dans sa façon de communiquer. Par exemple alors qu'il attend avec sa maman dans la salle d'attente, lorsque je viens les chercher, que nous nous saluons et qu'avec sa maman nous échangeons quelques nouvelles "quoi de neuf", Noé se manifeste en me regardant, en gesticulant, nous faisant clairement comprendre qu'il est temps de s'occuper de lui. Au cours de cette période, il y a aussi plus de plaisir dans le contact par le toucher, dans la relation, dans les jeux, autour des rituels que nous avons établis ensemble, Noé, sa maman et moi. Cette dernière exprime son sentiment "je me sens vraiment être mère".

Au-delà de l'évolution favorable de Noé dans ses attitudes corporelles, dans ses sensations liées au toucher, dans sa relation, dans sa communication, il s'agit d'un enfant qui physiquement change beaucoup, par sa croissance pondérale (reprise de poids) et par son faciès, un visage plus expressif qui s'est progressivement tourné vers l'autre et ouvert.

Le terme d'épanouissement concernant Noé est celui qui me semble caractériser le mieux son évolution en l'espace d'une année. Cet épanouissement fut aussi celui de sa maman.
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Le Moi-peau Didier Anzieu

9/8/2016

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Didier ANZIEU évoque la peau comme donnée originaire à la fois d'ordre organique et d'ordre imaginaire, comme instance de protection de notre individualité et comme premier instrument et lieu d'échanges avec autrui.

Les sensations cutanées introduisent l'enfant bien avant sa naissance dans un univers d'une grande richesse et d'une grande complexité éveillant le système perception-conscience qui sous-tend un sentiment global d'existence. Il fournit la possibilité d'un espace psychique originaire.

La peau par sa structure et ses fonctions représente un ensemble d'organes. A l'état embryonnaire, l'ectoderme (feuillet externe de l'embryon) forme à la fois la peau (incluant les organes des sens) et le cerveau.

De tous les organes, la peau est l'organe le plus vital. Elle respire, perspire, sécrète et élimine; elle entretient le tonus; elle stimule la respiration, la circulation, la digestion, l'excrétion et la reproduction. Elle transmet au cerveau les informations provenant de l'extérieur.

A partir de l'expérience du contact de son corps avec celui de son parent, dans le cadre d'une relation sécurisante, le bébé acquiert une perception de la peau comme surface et limite entre l'intérieur et l'extérieur. Il parvient à un sentiment de sécurité de base garanti par l'intégrité de son enveloppe corporelle.

Ces expériences sont importantes pour leur qualité émotionnelle, pour leur stimulation de la confiance, du plaisir et de la pensée.

Le "Moi-peau" désigne une figuration dont se sert le Moi de l'enfant pour se représenter son propre Moi au cours des phases précoces de son développement. Il s'étaie sur les fonctions de la peau et les expériences de la surface du corps.

De la peau, organe qui contient et retient à l'intérieur, qui marque la limite avec le dehors et le maintient à l'extérieur, et lieu et moyen de communication avec autrui, le Moi détient la possibilité d'établir des barrières et de filtrer les échanges.

La peau est ainsi lieu d'échanges privilégié avec l'environnement. Le toucher et le massage sont de véritables médiateurs de relation.
Le toucher est vital. Masser, porter, envelopper favorisent les échanges et la communication avec l'enfant lorsque l'attention est centrée sur l'enfant, sur ses manifestations et l'expression de ses sensations et de ses émotions.

"Le massage devient un message [...] L'apprentissage de la parole requiert notamment l'établissement préalable de telles communications précoces."
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Le Conte de Jean

8/8/2016

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Jean est un enfant séparé très tôt de ses parents. Il se retrouve seul dans une grande forêt sombre et inconnue, avec ses inquiétudes et ses angoisses. Pour s'abriter il construit une maison de paille aux parois fragiles et poreuses et laissant accès aux effractions multiples possibles. Il s'accroche aux bords friables de sa construction. Mais hélas, lorsque le loup arrive, Jean et sa petite maison sont projetés hors de la forêt.
Jean se retrouve près du village, un endroit où les villageois possèdent des habitations en bois et sont à l'écoute de ce qui se passe dans la forêt. Jean y trouve de l'aide. Cependant il demeure énigmatique et mystérieux pour les villageois qui ne le comprennent pas.
Le loup rôde et se présente à l'entrée du village...

> Module I : Le développement de l'enfant
Les trois maisons du Conte de Jean caractérisent chacune le développement de l'enfant à différents stades. De la confusion moi/autrui vers la différenciation puis l'affirmation, l'enfant se construit en se socialisant.
Pour mieux accompagner, mieux observer et mieux repérer, il est important de faire des liens entre la théorie et la pratique (soit l'observation concrète).

> Module II : L'observation et les notions "repères"
Les bébés à risque sont des bébés aux comportements d'évitement relationnel considérés comme l'expression d'une souffrance. La conséquence en est le risque pour la qualité de la relation et des interactions avec l'entourage.
Repérer c'est observer avec une attention soutenue et une réelle motivation les manifestations du bébé pour mieux le comprendre,
Les notions "repères" sont des points de repère indispensables pour les professionnels ou tout adulte qui prend soin du tout-petit.

> Module III : La singularité, réflexion sur le sens profond du "prendre soin"
L'enfant atteint de TED est vulnérable, et fragilisé dès son plus jeune âge par un parcours souvent complexifié. Enfant différent, particulier, curieux, bizarre ou étrange, il est singulier. La singularité définit l'unicité. Tous différents et uniques, nous sommes pourtant aussi tous des semblables, simplement  tous des gens (Jean).
Les trois maisons du Conte de Jean caractérisent la Rencontre dans le parcours de soin, autour d'une triade formée par l'enfant, les adultes qui l'accompagnent et la dimension  du soin elle-même.

"Prendre soin, c'est donc assumer notre métier pour en faire peut-être le dernier rempart face à l'indifférence de notre monde, le dernier refuge de l'humanité de notre société." Didier SICARD
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