Alors que nous étions dans la salle d'attente, je regardais ce petit Marcus âgé de 3 mois, dans son landau, faire de multiples efforts pour dire à sa maman, combien il souhaitait en sortir et aller se blottir dans ses bras.
Il la regardait attentivement, sans la lâcher d'une seconde, gigotant, bras et jambes actifs et son dos le poussant vers l'avant "prends moi maman!". Ses lèvres presque formaient les mots avec une telle activité dans cette zone. Sa maman, très à l'écoute et ayant bien compris sa demande, avait décidé de ne pas y répondre de suite. Elle formulait des paroles pour expliquer à Marcus qu'elle avait bien entendu son désir. Et alors, il lui souriait, porté par cet espoir d'être porté. Puis aussitôt, elle lui disait qu'il allait devoir attendre un peu, et alors Marcus s'affaissait un peu dans le fond du landau, surpris, déçu peut-être. Et sa maman nommait les émotions, les sentiments traversant son bébé durant ce moment. Alors, au-delà de la frustration, Marcus se mobilisait et se manifestait à nouveau, toujours avec l'espoir d'avoir satisfaction de ses besoins. Et sa maman continuait à lui parler, à nommer avec douceur et Marcus s'ajustait, allant de cette excitation toute tendue vers son but, au relâchement, de fait, que le non de sa maman engendrait. Comme une danse, avec une proximité ajustée aux réactions de son bébé et de celui-ci à celles de sa maman, il existait entre eux un échange harmonieux, plein de compréhension, d'attention réciproque et de complicité. Faute de réussir à ses fins entièrement, Marcus bénéficiait de toute l'empathie baignée d'amour que sa maman lui témoignait. Un vrai joli moment d'échanges auquel j'ai assisté. Merci à eux deux.
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