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Puériculture et Réflexothérapie Alizée suite

12/1/2018

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Puériculture et réflexothérapie 4 : Alizée, la suite
A l’aube d’un nouveau jour…

Il y a quelques mois je dépose sur cette page un article sur la prise en charge d’Alizée une jeune femme autiste de 20 ans que je reçois en soins de réflexothérapie depuis août dernier.
Elle me bouleverse par sa capacité à exprimer son émotion, à me faire part de son mal-être, à me parler ouvertement de l’angoisse qui l’envahit perpétuellement et l’empêche d’entrer en relation et
de communiquer avec autrui.
A l’issue d’un protocole de soins sur 3 consultations en réflexothérapie auriculaire, elle envisage d’aller plus loin dans les soins en acceptant des stimulations dorso-crâniennes.
Cette nouvelle démarche implique que je la touche sur l’arrière du corps et avec de nouveaux outils.
Elle implique de sa part un lâcher-prise dont elle n’a pas été capable jusqu’à maintenant.
Nous convenons ainsi ensemble de pratiquer de la réflexothérapie combinée.

> 1ère consultation de réflexothérapie combinée, associant de l’auriculaire à du dorso-crânien
Alizée est accompagnée de sa maman comme à chaque fois. Elle me parle de ce qui a changé ces
dernières semaines, une forte envie de s’ouvrir et d’aller à la rencontre d’autrui, mais aussi des freins persistants et fortement empêcheurs. Il semble manquer peu, des progrès sont impressionnants. Sa maman explique qu’il est question d’un appartement thérapeutique qui amènerait Alizée à se séparer de sa famille et à s’approprier un nouveau lieu de vie.
Je débute cette consultation par de la réflexothérapie auriculaire, ce qu’Alizée connaît déjà. C’est ainsi plus sécurisant pour elle. Cette pratique lui apporte détente et relâchement.
Puis je lui propose de se retourner afin de procéder aux stimulations dorso-crâniennes.
Allongée sur le ventre, Alizée a le visage enfoui dans la table de consultation, alors que sur le dos, en auriculaire, elle reste toujours accrochée aux stimulations sensorielles visuelles qu’offrent les néons et le plafond tacheté tout en ressentant parfaitement la détente corporelle que lui procurent les
stimulations.
Ainsi, Alizée perd le contact visuel avec le soin, elle perd une certaine forme de contrôle sur les différentes approches auxquelles je procède sur elle. Elle est plus exposée c’est certain et maîtrise moins. Accepter un soin sur le dos, un contact sur l’arrière du corps, ne sachant pas réellement ce qui l’attend, me semble être un effort incroyable et un réel gage de confiance octroyée, avant tout un progrès important dans sa propre confiance en soi, un certain lâcher-prise.
Ayant moi-même assez peu de filtre, je dois dire que je suis émue par cette relation de confiance.

> Lors de notre 2ème consultation, Alizée me donne à lire ses commentaires de la 1ère séance de réflexothérapie combinée.

Les mots d’Alizée à l’issue de cette expérience :
« Avant la séance j’avais plein d’angoisse, peur de me faire déshabiller, peur d’être touchée, les cheveux, le dos, et paniquée, mais tu m’as mise en confiance, tu m’as rassurée. Pendant la séance j’aimais bien que vous massiez la tête, mais je peux pas fermer les yeux, parce que il faut que j’ai «l’oeil». Et le dos ça a été très dur parce que de toucher, défaire ma coiffure, ça m’a stressée mais à la fin de la séance, je me suis sentie relâchée, vidée. Je me suis sentie bien après. Le lendemain de la séance, je me suis sentie très très très fatiguée, mais j’ai senti que toutes les parties du corps se relâchaient. Je ressens beaucoup d’émotions».

Elle me touche, et j’ai de suite les yeux humides comme souvent (un héritage familial chez moi!!).
Alizée démontre de plus en plus d’envie de s’ouvrir et d’aller vers l’extérieur.
A la maison son comportement est différent. Elle vient à table avec tout le monde, y reste, elle est moins «sauvage» dit sa maman. Elle demande des conseils pour se maquiller, prend soin d’elle, détache ses cheveux, a perdu du poids. Bref, elle est de plus en plus attentive à son image, à ce qu’elle renvoie à son entourage.

La 2ème séance se déroule de la même manière, le plan de soin est inchangé.
Pendant toute la 1ère partie, Alizée reste vigilante, en contrôle comme d’habitude. Elle conserve les yeux grand ouverts, toujours en agrippement au plafond.
Et pourtant en capacité de me laisser intervenir sur son dos, elle a même anticipé la séance ce jour.
En effet, elle s’est vêtue d’un gilet enfilé devant derrière afin de faciliter le déroulement du soin.
Elle accepte d’avoir le dos nu, le contact des mains, l’impact des électro-stimulations, la chaleur du moxa et le picotement des graines. Elle nomme ses ressentis, ayant beaucoup de sensations nociceptives. Elle me surprend.

Pour comprendre, je décris ici ce que sont les stimulations réalisées.
Tout d’abord, la 1ère sensation est celle du talc, déposé sur l’ensemble du dos en petite pluie fine.
Très doux, la sensation au toucher (pour moi neurotypique) est celle d’un velours ou du coton.
Ensuite, le contact de mes mains lissant le talc puis de mes doigts en pression appuyée tout le long de la colonne vertébrale est d’une autre intensité. Je suis dans une attention soutenue au ressenti d’Alizée, à ses réactions, mesurant quelles ressources elle doit mobiliser dans sa propre sécurité de base pour tolérer ce toucher. Dans ce soin, la relation thérapeutique instaurée entre nous est capitale, fondée sur la confiance et le sentiment de sécurité réciproques.
Les instruments utilisés ensuite apportent plus d’intensité en terme de stimulation des zones réflexes.
Alizée accepte des stimulations au détecteur manuel. Il s’agit d’un stylet métallique permettant d’agir avec précision sur un point réflexe. Le ressenti de ce type de stimulation est proche de celui d’une petite aiguille.
Les électro-stimulations dispensées à l’aide du détecteur fréquentiel sont d’une intensité supérieure. Alizée les ressent comme de petites ondes. Je reste surprise par les sensations qu’elle sait décrire, très à l’écoute de son corps.
Les graines posées sur certains points réflexes potentialisent l’effet des stimulations et permettent à Alizée de stimuler elle-même les points réflexes dans les jours suivant la séance.Je pratique la stimulation des zones réflexes à partir des graines en fin de séance.
Alizée supporte l’ensemble des stimulations avec une sérénité étonnante. Elle s’est totalement engagée dans cette approche thérapeutique alternative en réflexothérapie.
Enfin, au maximum de l’efficacité et de l’intensité des stimulations dispensées, je procède à l’utilisation du moxa. Il s’agit d’une sorte de gros bâton d’encens, constitué de feuilles d’armoise compressées et dont les vertus thérapeutiques sont dues à la forte chaleur qu’il dégage.
Alizée a une sensibilité particulière à son utilisation, réagissant de façon «épidermique», je veux dire comme à fleur de peau, et je me dois d’être encore plus attentive à ses réactions.

A l’issue de cette 2ème consultation, Alizée se sent bien, mentionnant des sensations corporelles nouvelles et bouleversantes. Elle parle des émotions qui la traversent, la surprennent, et la font passer d’une extrême à une autre.
Je lui donne cette image d’une caisse à outils qu’elle vient d’ouvrir, dans laquelle elle découvre du matériel sans doute pas assez identifié et dont elle ne saurait faire l’usage pour l’instant. Je la rassure. Elle n’est pas seule pour explorer le contenu de sa boîte. Nous (parents, proches et différents professionnels) l’accompagnons dans cette découverte.

> La 3ème consultation débute à nouveau avec le partage des évolutions, des changements qui continuent de s’opérer chez Alizée.

Ses mots en retour de la 2ème consultation
« Avant j’étais très très stressée d’être touchée. Mais j’ai réussi à te faire confiance, c’est très difficile de faire confiance à quelqu’un le toucher, quand je suis sur le ventre, c’est très difficile de se détendre. Pendant la séance, tout à coup je me suis sentie relâchée le corps. Sitôt la séance, sortie du cabinet, j’ai souri, et j’en avais envie. Maintenant j’ai envie d’entendre que des choses positives parce que ça fait du bien enfin à ma tête qui avait sombré dans le noir que du négatif pendant toutes les années. Vous m’apportez que du bien depuis le début. Merci et je souhaite poursuivre avec vous ».

Alizée dit avoir de plus en plus envie d’aller vers les autres, sans pour autant franchir le pas.

Dans cette dernière consultation, alors que la sécurité et la confiance sont bien installées entre nous, je décide de modifier, non pas le contenu du plan de soin, mais le déroulement.
Nous commençons la séance en dorso-crânien pour terminer en auriculaire procédant ainsi à l’inverse des fois précédentes.
La démarche a pour objectif de ne pas installer Alizée dans une routine et de lui proposer très vite du changement. Or elle accepte sans difficulté cette modification. Et les stimulations se font comme les fois précédentes. Elle a à nouveau beaucoup de ressentis, est très sensible.
Puis afin de prolonger la séance par la réflexothérapie auriculaire, Alizée se retourne et comme à son habitude reste en vigilance, ses yeux grand ouverts fixant le plafond, ce qui semble la rassurer.
Les zones réflexes stimulées sont les mêmes que lors de ces dernières semaines. Nous travaillonssur l’innervation du système limbique, du lobe frontal notamment (cf 1er article sur la prise en charge d’Alizée).
Je termine comme à chaque fois par un lissage des nerfs rachidiens en face postérieure potentialisant l’ensemble de la séance, puis en pression appuyée sur un point réflexe crânien pour le stress. Il s’agit d’un moment particulièrement apaisant.
Et il s’agit du moment où je demande à Alizée de fermer les yeux afin qu’elle puisse se centrer davantage encore sur ses sensations de relâchement, d’apaisement.
Elle me fait confiance, ferme ses yeux et respire amplement comme nous le faisons ensemble à chaque séance pour l’aider à dénouer son plexus. Nous restons ainsi quelques brèves minutes.
Alizée expérimente une forme de lâcher prise que j’accompagne avec un maximum d’attention, de bienveillance, de bientraitance, centrée sur ses potentialités. Et je suis une fois de plus très émue et touchée. Sa maman présente l’est également.
Dès la séance terminée, Alizée partage une très bonne humeur spontanée. Elle sourit, elle rit.
Et je finis même par me demander si mon émotion ne suscite pas chez elle une sorte de nouvelle capacité dans nos relations à me taquiner… J’ai les yeux humides, les siens sont rieurs. Plus ses yeux sont rieurs, plus les miens sont humides, et nous finissons par nous amuser de cela ensemble.

Quel moment de partage incroyable en cet instant, Alizée, sa maman et moi!

Les mots d’Alizée en retour de la 3ème séance :
« Au début de la séance j’étais stressée, mal dans la tête, quand tu as touché mon dos, j’ai commencé à aller un peu mieux, quand tu fais le soleil. C’est très agréable quand le chaud descend dans ma jambe. J’aime bien quand tu tiens fort la tête. Ça me vide la tête. Détendue tout le corps, je me sens bien. Et, j’ai envie de sourire. Et depuis j’arrive à regarder un peu la télé, j’arrive à m’intéresser ».

Alizée, je ne peux que moi vous remercier pour la confiance que vous m’octroyez, et vous encourager à poursuivre votre cheminement avec vos proches et l’ensemble des professionnels bienveillants qui vous entourent.
Merci !

Sylvie



Puériculture et réflexothérapie 3
Contre vents et marées...


Alizée est une jeune femme avec autisme âgée de 20 ans. Elle vient en
consultation en réflexothérapie, ayant dans un 1er temps accompagné sa
maman lors des soins pour cette dernière.
Lors de cette 1ère séance, je décide de procéder à une anamnèse «ordinaire»,
de la même manière que je le fais avec toute autre personne, en ayant
connaissance néanmoins des singularités d’Alizée.
Elle m’autorise à m’adresser à elle en face à face, ne manifestant que peu
d’évitement, et je l’en remercie pour l’effort que cela doit lui demander.
L’une des questions la plus simple, et sans doute aussi d’une grande complexité pour elle que je lui pose, concerne le motif de sa présence en consultation, la question des symptômes que je dois considérer afin d’établir un protocole de soins individualisé pour les séances à venir.
Alizée est émue. Elle évoque ce stress et l’anxiété qui lui nouent la gorge de façon trop permanente ; elle parle des crises d’angoisse qui l’oppressent, bloquent sa respiration et contractent son plexus.
Puis Alizée poursuit et évoque ce handicap qui l’empêche de sortir, de voir du monde, le monde, de parler, de communiquer, et qui depuis l’âge de 13 ans a engendré une rupture sociale, un isolement total.
Alizée ajoute qu’elle aurait envie d’aller voir des amis, mais que la peur prend le dessus, la peur d’être jugée dit-elle, qui l’empêche de s’ouvrir aux autres.
Alizée s’exprime et des larmes coulent et son chagrin est là entre nous dans ce moment de partage.
Touchée moi-même et très émue par la détresse d’Alizée, alors que nous ne nous connaissons qu’à peine, l’affection qui m’envahit -je me sens tellement en empathie, sensible à sa peine – m’entraîne à me lever, m’avancer vers Alizée assise derrière le bureau qui nous sépare, et à me positionner dans
son dos. Avec douceur, une attention toute centrée sur les émotions d’Alizée, sur sa souffrance et à l’écoute de ses ressentis, de ses mouvements ou de ses frémissements, délicatement je pose mes mains sur son front, et lui caresse tendrement le front, ses tempes et ses cheveux, de la même manière que ma grand-mère me réconfortait le soir avant de dormir lorsque j’étais une enfant
inquiète qui avait peur du noir.
Je dis à Alizée qu‘elle peut lâcher sa peine, que mes mains avec lesquelles elle fait connaissance sont là pour prendre soin d’elle, alors que nous allons procéder à une séance de réflexothérapieauriculaire.
Alizée relâche sa nuque et laisse poser sa tête sur moi, oscillant au rythme de ma respiration et commençant à s’apaiser progressivement. Quelques minutes se passent ainsi.
La dimension du soin, en référence à l’éthique selon Mr Emmanuel HIRSCH que j’évoque régulièrement, me semble bien présente dans cette proximité, la juste distance ou la juste mesure d’égard au coeur de la relation thérapeutique que nous venons d’ouvrir. Je respecte Alizée dans tout ce qui la définit et la caractérise. Je lui porte un sincère sentiment de dignité, de considération, touchée par sa singularité propre.
Le moment venu, j’invite Alizée à venir s’installer sur la table de soin afin que la séance en réflexothérapie auriculaire débute.
Sur l’aspect plus technique, je trouve intéressant ici d‘évoquer quelques choix en termes de stimulations de points réflexes :

> Tout d’abord, ma préoccupation première est de soulager Alizée de cette sensation d’oppression lui coupant le souffle, tenaillant sa poitrine, entretenant un mouvement de fermeture du plexus et entravant de fait une posture d’ouverture à autrui, d’ouverture au monde.
Un travail par voie réflexe sur le système cardio-péricardique me semble indispensable et judicieux en ouverture de séance. L’expression « Avoir le coeur lourd » n’est pas plus appropriée ailleurs qu’ici, en cet instant avec Alizée.

> Un des autres axes orientant le plan de soin avec évidence est celui du champ de l’angoisse, de l’anxiété, des peurs qui envahissent Alizée l’empêchant d’agir, la tétanisant en quelque sorte.
Ici, je choisis de travailler principalement sur le système nerveux central, en stimulant le lobe frontal, le système limbique, en agissant sur le stress.
D’autres points réflexes seront stimulés pour compléter ce plan de soin.

Lors de notre 2ème rendez-vous, Alizée fait part de certains changements. Elle dit se sentir plus posée, même ralentie ou fatiguée. Elle décrit une nette diminution de certains troubles comme le fait de «ruminer» et d’être constamment avec des pensées récurrentes, voire obsessionnelles.
J’émets cette hypothèse qu’elle explorerait un bord opposé à celui qu’elle a toujours connu jusqu’alors, simplement le fait de pouvoir s’ennuyer et de laisser son corps au repos.
Sa maman me dit avoir été surprise qu’Alizée se soit laissée aller à l’expression de ses émotions la dernière fois et se soit laissée porter ainsi sur moi. Son propos me touche, car je suis touchée parAlizée et les efforts qu’elle a dû faire.
Et je resitue le contexte d’une évolution positive d’Alizée sur plusieurs années d’aide et d’accompagnement l’amenant progressivement à s’exprimer.

J’entrevois Alizée dans l’émergence de ses potentialités grâce à ses capacités propres et tout le soutien dont elle a bénéficié, familial et professionnel. Et je ne peux que l’encourager à poursuivre…

Les mots qu’Alizée a accepté de partager suite aux séances :
« Dans la 1ère séance je suis ressortie détendue et moins de pensées négatives. Quand j’observais les choses qui se passent ou des objets, après la séance je n’arrivais pas à penser de trop et à réfléchir à ce moment là et je me sentais posée et beaucoup moins envahie. Ça c’était tout ça après la première séance, Et aussi j’ai ressenti de la fatigue, beaucoup de fatigue après les jours qui suivaient. »
« 2ème séance, pendant au début de la séance j’ai ressenti de la fatigue les yeux qui me piquaient, et quand ça c’est terminé, ça, j’ai trouvé que j’étais moins fatiguée. Mais par contre je suis toujours envahie par ce que je dois dire ou faire, faire attention à tout ça j’en ai marre. Je me sens posée par contre dans la tête, dans les jours après la 2ème séance j’ai trouvé que j’avais de l’énergie et j’avais encore plus envie de faire des choses, de aider maman, je trouve que je m’occupe, et que je pense moins et je voulais vous dire le travail que vous faites sur moi me fait beaucoup de bien, ça m’aide beaucoup. J’arrive
beaucoup moins à me dire de ne pas m’occuper. Mais des fois me sens souvent fatiguée quand je m’occupe, quand je me concentre.
Et puis j’ai fait ce que vous m’avez dit par rapport au poids, je mange dans une petite assiette et c’est mieux, et j’essaie de doser dans un verre tout ce que je mange.»

A mon tour, je voulais vous dire Alizée combien dans cette réciprocité thérapeutique, vous
accompagner me touche. Vous dire aussi que vos potentialités vous permettent d’avancer et que ce
qui bouge aujourd’hui est le fruit de tout ce que vous avez engagé depuis plusieurs années avec les
personnes qui prennent soin de vous et vous soutiennent.
Merci à vous pour la confiance que vous m’accordez.
Sylvie

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puériculture et réflexothérapie 3

17/9/2017

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​Alizée, contre vents et marées... 

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Alizée est une jeune femme avec autisme âgée de 20 ans. Elle vient en consultation en réflexothérapie, ayant dans un 1er temps accompagné sa maman lors des soins pour cette dernière.
Lors de cette 1ère séance, je décide de procéder à une anamnèse «ordinaire», de la même manière que je le fais avec toute autre personne, en ayant connaissance néanmoins des singularités d’Alizée.
Elle m’autorise à m’adresser à elle en face à face, ne manifestant que peu d’évitement, et je l’en remercie pour l’effort que cela doit lui demander.
L’une des questions la plus simple, et sans doute aussi d’une grande complexité pour elle que je lui pose, concerne le motif de sa présence en consultation, la question des symptômes que je dois considérer afin d’établir un protocole de soins individualisé pour les séances à venir.
Alizée est émue. Elle évoque ce stress et l’anxiété qui lui nouent la gorge de façon trop permanente ; elle parle des crises d’angoisse qui l’oppressent, bloquent sa respiration et contractent son plexus.
Puis Alizée poursuit et évoque ce handicap qui l’empêche de sortir, de voir du monde, le monde, de parler, de communiquer, et qui depuis l’âge de 13 ans a engendré une rupture sociale, un isolement total.
Alizée ajoute qu’elle aurait envie d’aller voir des amis, mais que la peur prend le dessus, la peur d’être jugée dit-elle, qui l’empêche de s’ouvrir aux autres.
Alizée s’exprime et des larmes coulent et son chagrin est là entre nous dans ce moment de partage.
Touchée moi-même et très émue par la détresse d’Alizée, alors que nous ne nous connaissons qu’à peine, l’affection qui m’envahit -je me sens tellement en empathie, sensible à sa peine – m’entraîne à me lever, m’avancer vers Alizée assise derrière le bureau qui nous sépare, et à me positionner dans son dos. Avec douceur, une attention toute centrée sur les émotions d’Alizée, sur sa souffrance et à l’écoute de ses ressentis, de ses mouvements ou de ses frémissements, délicatement je pose mes mains sur son front, et lui caresse tendrement le front, ses tempes et ses cheveux, de la même manière que ma grand-mère me réconfortait le soir avant de dormir lorsque j’étais une enfant inquiète qui avait peur du noir.
Je dis à Alizée qu‘elle peut lâcher sa peine, que mes mains avec lesquelles elle fait connaissance sont là pour prendre soin d’elle, alors que nous allons procéder à une séance de réflexothérapie auriculaire.
Alizée relâche sa nuque et laisse poser sa tête sur moi, oscillant au rythme de ma respiration et commençant à s’apaiser progressivement. Quelques minutes se passent ainsi.
La dimension du soin, en référence à l’éthique selon Mr Emmanuel Hirsch que j’évoque régulièrement, me semble bien présente dans cette proximité, la juste distance ou la juste mesure d’égard au coeur de la relation thérapeutique que nous venons d’ouvrir. Je respecte Alizée dans tout ce qui la définit et la caractérise. Je lui porte un sincère sentiment de dignité, de considération, touchée par sa singularité propre.
Le moment venu, j’invite Alizée à venir s’installer sur la table de soin afin que la séance en réflexothérapie auriculaire débute.
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Sur l’aspect plus technique, je trouve intéressant ici d‘évoquer quelques choix en termes de stimulations de points réflexes :
> Tout d’abord, ma préoccupation première est de soulager Alizée de cette sensation d’oppression lui coupant le souffle, tenaillant sa poitrine, entretenant un mouvement de fermeture du plexus et entravant de fait une posture d’ouverture à autrui, d’ouverture au monde.
Un travail par voie réflexe sur le système cardio-péricardique me semble indispensable et judicieux en ouverture de séance. L’expression « Avoir le coeur lourd » n’est pas plus appropriée ailleurs qu’ici, en cet instant avec Alizée.
> Un des autres axes orientant le plan de soin avec évidence est celui du champ de l’angoisse, de l’anxiété, des peurs qui envahissent Alizée l’empêchant d’agir, la tétanisant en quelque sorte.
Ainsi, je choisis de travailler principalement sur le système nerveux central, en stimulant le lobe frontal, le système limbique, en agissant sur le stress.
D’autres points réflexes seront stimulés pour compléter ce plan de soin.

Lors de notre 2ème rendez-vous, Alizée fait part de certains changements. Elle dit se sentir plus posée, même ralentie ou fatiguée. Elle décrit une nette diminution de certains troubles comme le fait de «ruminer» et d’être constamment avec des pensées récurrentes, voire obsessionnelles.
J’émets cette hypothèse qu’elle explorerait un bord opposé à celui qu’elle a toujours connu jusqu’alors, simplement le fait de pouvoir s’ennuyer et de laisser son corps au repos.
Sa maman me dit avoir été surprise qu’Alizée se soit laissée aller à l’expression de ses émotions la dernière fois et se soit laissée porter ainsi sur moi. Son propos me touche, car je suis touchée par Alizée et les efforts qu’elle a dû faire.
Et je resitue le contexte d’une évolution positive d’Alizée sur plusieurs années d’aide et d’accompagnement l’amenant progressivement à s’exprimer.
J’entrevois Alizée dans l’émergence de ses potentialités grâce à ses capacités propres et tout le soutien dont elle a bénéficié, familial et professionnel. Et je ne peux que l’encourager à poursuivre…

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​Les mots qu’Alizée a accepté de partager suite aux séances :

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« Dans la 1ère séance je suis ressorti détendue est moins de pensées négative. Quand j’observais les choses qui se passe ou des objets, après la séance je n’arrivais pas a penser de trop et à réfléchir à ce moment la et je me sentais poser et beaucoup moins envahit. Ça c’était tout sa après la première séance, Et aussi j’ai ressenti de la fatigue, beaucoup de fatigue après les jours qui suivait. »
« 2ème séance, pendant au début de la séance j’ai ressenti de la fatigue les yeux qui me piquait, et quand sa c’est terminé, ça, j’ai trouvé que j’étais moins fatigué. Mais par contre j’ai toujours envahit par quesque que je dois dire ou faire, faire attention a tout ça j’en ai marre. Je me sens posé par contre dans la tête,
dans les jours après la 2ème séance j’ai trouvé que j’avais de l’énergie et j’avais encore plus envie de faire des choses, de aider maman, je trouve que je m’occupe, et que je pense moins et je voulais vous dire le travail que vous faite sur moi me fait beaucoup de bien, ça m’aide beaucoup. J’arrive beaucoup moins a me dire de ne pas m’occuper. Mais des fois me sens souvent fatigué quand je m’occupe, quand je me concentre. Et puis j’ai fait ce que vous m’avez dit par rapport au poid, je mange dans une petite assiette et c’est mieux, et j’essaie de doser dans un verre tout ce que je mange. »

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​A mon tour, je voulais vous dire Alizée combien dans cette réciprocité thérapeutique, vous accompagner me touche. Vous dire aussi que vos potentialités vous permettent d’avancer et que ce qui bouge aujourd’hui est le fruit de tout ce que vous avez engagé depuis plusieurs années avec les personnes qui prennent soin de vous et vous soutiennent.
Merci à vous pour la confiance que vous m’accordez.
Sylvie ​

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puériculture et réflexothérapie 2

27/7/2017

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​puériculture et réflexothérapie "soignant / soi niant"


Angèle est une petite louloute qui vient me consulter pour des observations et évaluations de son développement. Nous nous exerçons à l’instauration d’une communication réciproque qui puisse lui permettre de mieux se faire comprendre et aussi de partager avec un autre un centre d’intérêt commun.

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Je mesure combien pour toi, le rythme que nous induisons dans un quotidien ordinaire, bouscule ta temporalité propre. Alors qu’il te faut du temps pour assimiler, intégrer et engager, nul doute sur ta compréhension, à condition que nous ne complexifions pas les choses en allant toujours trop vite. Car alors, certes c’est bousculant, voire décourageant peut-être aussi parfois…
Aujourd’hui, nous nous installons pour un jeu autour de la petite table rouge.
Puis dans le quoi de neuf habituel, ta maman me parle d’une constipation qui te gêne depuis 5 jours, des douleurs qu’elle occasionne. Il est question de ton ventre, des médicaments que tu prends.
Et lorsque je te soumets l’idée d’une séance de réflexothérapie (que j’essaie de t’expliquer avec des mots simples, te parler du fait que je vais te toucher les pieds), je te vois te renfermer, prête à pleurer, peut-être proche de l’une de ces fameuses crises d’angoisse décrites par ta maman lorsque tu es inquiète. Tu demandes alors ton médicament à ta maman, comme quelque chose d’important qui pourrait te rassurer. Elle te le donne et tu t’apaises.
Ce transit ralenti (en cohérence avec ta temporalité propre?) semble être une véritable source de stress. De plus la scolarisation envisagée à la rentrée ajouterait-elle son lot de stress supplémentaire…? Il faut bien dire que l’enjeu est souvent capital pour la suite (adaptation à un nouvel environnement et enjeux de séparation, inclusion et moult apprentissages…)
En tout cas, ce jour-là, cette histoire de caca est bien présente dans notre consultation et ajoute un inconfort supplémentaire dont tu pourrais te passer… Et alors que j’espère te soulager avec de la réflexothérapie, je réfléchis à ce qui pourrait te convenir et te permettrait d’accepter les soins, d’accepter de me laisser te toucher les pieds, puis peut-être même les oreilles.
​Je sais que tu aimes bien ce poupon noir avec lequel nous avons déjà joué. Assise sur ta petite chaise, et moi au sol, je te propose de prodiguer quelques soins sur les pieds du bébé car lui aussi parfois a mal au ventre. Et puis le talc doux que tu utilises blanchit la peau noire et je vois que ce toucher et ce rendu te plaisent bien aussi.
Et enfin tu me laisses tes pieds afin que je procède avec toi de la même manière que la tienne avec le bébé.

                              Par l’imitation, un jeu entre nous de « soignant / soi niant » s’instaure.

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Toi Angèle, tu t’occupes des pieds du bébé, de ses mains et tu prends plaisir à le poudrer. Et moi, Sylvie, tout comme toi avec le poupon, je m’occupe de toi et de ton ventre (via des zones réflexes).
Je t’explique quelles sont les parties de tes pieds (gros, moyens ou petits orteils, plante des pieds, talon...) que je stimule selon ton inconfort de ce jour (maux de ventre, constipation, stress occasionné) et tu commences à apprécier ce contact et à te détendre progressivement. Nous trempons allègrement nos doigts dans ce talc si velouté (c’est agréable pour toi semble-t-il). Nous en mettons un peu partout, c’est drôle !
Et la stimulation des points réflexes contribue sensiblement à ton relâchement. Pas d’évitement, tu laisses avec plaisir tes pieds au soin de mes mains. J’observe avec quelle délicatesse et attention tu manipules le poupon noir, inlassablement…
Alors que je te sens enfin bien détendue, je te propose de venir t’asseoir sur mes genoux, toi toujours avec le bébé posé sur les tiens (car il a encore besoin de tes soins), et nous allons ensemble stimuler quelques points sur les oreilles.
Pleines de petits « recoins » et de reliefs, celles du poupon laissent le talc s’infiltrer et former de petits amas. Petites zones sur les tiennes également, je choisis scrupuleusement les points réflexes qui vont t’aider à te détendre encore plus et à détendre tes intestins, ton rachis et les lombaires en particulier. Je stimule également des points réflexes pour abaisser des tensions liées au stress que l’élimination et l’acquisition de la propreté semblent te procurer.
Je sens que tu te relâches sur moi, en appui-dos, proche de l’affaissement, mais un appui dans lequel tu parais apaisée et en sécurité.
Cette séance de puériculture et réflexothérapie, mêlée à ce jeu d’imitation « soignant / soi niant » entre nous, dure une bonne trentaine de minutes. Je m’étonne de ta disponibilité. Combien cette séance doit te faire du bien et t’apporter du confort et du réconfort !
Nous mettons fin à la consultation en rhabillant le poupon. Tu enfiles tes chaussures, à ton rythme propre, empreint de ta temporalité singulière que je respecte. Et tu demandes un peu d’aide à ta maman quand tu es trop fatiguée.
Tu pars détendue.
Aujourd’hui nous avons joué, dans l’attention partagée et dans l’imitation, à prendre soin d’autrui ! Bravo à toi !!
Dans l’après-midi, ta maman me transmet un mail, m’informant que tu es allée à la selle… et sur le pot !!!      

Trop forte petite louloute !!! ​

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Sylvie

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puériculture et réflexothérapie

21/5/2017

0 Commentaires

 
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Cliquer ici p    Puériculture et Réflexothérapie dans la bonne humeur!!


Je reçois en consultation ce petit loulou, au développement bien singulier et qui spontanément me demande «on fait quoi?». Après avoir fait le tour de la pièce, il s’installe sur la table de massage et je lui dis «on fait de la réflexothérapie alors? Tu veux?». Puis il fait référence aux graines que sa maman, venue me voir la veille porte sur ses oreilles.


Petite séance de réflexothérapie plantaire, je stimule certains points choisis en fonction de ce que sa maman m’avait décrit de ses symptômes et de son comportement. Il est sage, attentif à ce que je pratique, plutôt détendu, et disponible au soin durant 15 minutes environ. Puis il attend que je lui pose des graines «comme maman». Une graine est posée sur chacun de ses troisièmes orteils. Nous respirons ensemble profondément. Je lui montre comment lui peut faire des auto-stimulations.


Je le félicite pour son attitude durant le soin. Et il demande «t’as un cadeau?», répétitif et un peu insistant. Je rétorque «oui, c’est la bonne humeur!» Il répond «c’est quoi la bonne humeur?» A mon tour «la bonne humeur c’est quand on est content et qu’on a le sourire.» Il sourit et je reprends «Ah tu vois, tu l’as la bonne humeur.»

Il descend de la table «on fait quoi maintenant, on joue?» Et moi «oui on joue.»

Alors nous jouons. Entre mandala, jeu de cartes et ballon, nous jouons et échangeons durant 45 minutes environ. Préalablement, le réveil avait été posé pour indiquer à sa demande l’heure de fin.

Lorsque la tension monte et que les émotions commencent à le déborder, il s’arrête, nous respirons et de lui-même il stimule la zone réflexe sur laquelle la graine est posée. Puis il reprend l’activité et reste disponible à notre relation.

De temps en temps, il est à nouveau débordé, questionne en boucle et demande encore «t’as un cadeau?». Et je lui réponds inlassablement «oui, tu sais c’est la bonne humeur».
​Et quand le réveil indique la fin du temps de consultation déterminé avec lui, il enfile ses chaussures, part en exploration dans le cabinet, revient et met son manteau, stimule les graines qui lui «chatouillent» un peu les doigts de pied dans ses chaussures, et
s’avance vers la sortie avec sa maman.

Je le félicite encore pour son comportement adapté. Je mesure les efforts qu’il a fournis pour être aussi disponible sans s’éparpiller durant un temps aussi long.

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Bravo petit loulou!!!  :)



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​Dans la nuit qui a suivi cette consultation, j’ai fait un drôle de rêve. Jean s’est invité dans mon subsconscient. Jean est un autre petit loulou que j’ai accompagné, celui qui a fait l’objet de mon travail de fin d’études à Caen, le «héros» du «conte de Jean», l’outil pédagogique que j’ai élaboré et avec lequel je travaille en formation.


​Dans mon rêve, des personnes que je n’ai pas su reconnaître venaient planter un arbre dans mon jardin. Cet arbre avait des branches toutes asséchées, tordues et cassantes, comme un vieil arbre usé, malade… Et alors que je m’approchais de cet arbre, je me rendais compte qu’il s’agissait du petit Jean que je reconnaissais à peine. Et je le suppliais, bien triste, de sortir de là.

Dans mon rêve, au matin je me vois pleurer dans les bras d’un bon et vieux médecin, il me semble que lui je le reconnais...Et d’autres personnes, que je n’identifie pas, sont présentes et indifférentes à ce qu’il se passe. Mon chagrin est grand et le vieux médecin comprend.


Alors nous sortons ensemble de la maison. Et dans le jardin, l’arbre a disparu...mais Jean, lui, est là devant nous! J’éprouve un tel grand bonheur…et le rêve s’achève ainsi…



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​Cette publication a pour objet la «bonne humeur», un élan de «bon’heur» à partager!

Toujours aussi épatée et bluffée par leurs potentialités, merci aux petits loulous pour les instants qu’ils nous font vivre, des instants où nous grandissons réciproquement.

Merci aux parents qui conservent leur confiance malgré les obstacles jonchant le chemin.


          Sylvie

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Le Massage Bébé, un médiateur de relation

8/12/2016

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Une journée de formation pour les parents et pour les professionnels pour acquérir des connaissances et des techniques de massage favorisant la relation avec le bébé par le toucher.

Au cours de cette journée, vivre des expériences sensorielles de contact, de toucher, de massage pour ressentir sa peau, son corps, en relation avec l'environnement et les autres.

Comprendre ainsi comment l'enfant se construit à partir de ses propres expériences sensorielles et comprendre l'importance du toucher, du massage dans sa construction.

Une journée de formation pour être à l'écoute de ses sensations de soignant (parent, professionnel...), pour être à l'écoute des sensations du bébé, pour partager ensemble un moment d'échange et de relation unique et particulier.
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Le tango de Marcus

22/10/2016

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Alors que nous étions dans la salle d'attente, je regardais ce petit Marcus âgé de 3 mois, dans son landau, faire de multiples efforts pour dire à sa maman, combien il souhaitait en sortir et aller se blottir dans ses bras.

Il la regardait attentivement, sans la lâcher d'une seconde, gigotant, bras et jambes actifs et son dos le poussant vers l'avant "prends moi maman!". Ses lèvres presque formaient les mots avec une telle activité dans cette zone.

Sa maman, très à l'écoute et ayant bien compris sa demande, avait décidé de ne pas y répondre de suite. Elle formulait des paroles pour expliquer à Marcus qu'elle avait bien entendu son désir. Et alors, il lui souriait, porté par cet espoir d'être porté. Puis aussitôt, elle lui disait qu'il allait devoir attendre un peu, et alors Marcus s'affaissait un peu dans le fond du landau, surpris, déçu peut-être.

Et sa maman nommait les émotions, les sentiments traversant son bébé durant ce moment.

Alors, au-delà de la frustration, Marcus se mobilisait et se manifestait à nouveau, toujours avec l'espoir d'avoir satisfaction de ses besoins. Et sa maman continuait à lui parler, à nommer avec douceur et Marcus s'ajustait, allant de cette excitation toute tendue vers son but, au relâchement, de fait, que le non de sa maman engendrait.

Comme une danse, avec une proximité ajustée aux réactions de son bébé et de celui-ci à celles de sa maman, il existait entre eux un échange harmonieux, plein de compréhension,
d'attention réciproque et de complicité.

Faute de réussir à ses fins entièrement, Marcus bénéficiait de toute l'empathie baignée d'amour que sa maman lui témoignait.

Un vrai joli moment d'échanges auquel j'ai assisté.
Merci à eux deux.

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Les consultations et les interventions

16/8/2016

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"La thérapie de l'anodin", c'est le soin donné au tout-petit dans le quotidien.

Alors que tout pourrait sembler d'une grande simplicité, rien ne l'est forcément. Parfois le bébé peut nous laisser perplexe avec sa manière propre de s'exprimer. Le comprendre et décoder son langage est alors complexe.

Il est normal d'avoir des questions, de s'interroger, car prendre soin du bébé n'est pas une évidence. Et il est important de pouvoir poser ses questions, de faire part de ses inquiétudes en toute simplicité quand :

> le bébé a du mal à s'alimenter, ne tète pas bien, régurgite ou a des reflux et l'alimentation devient plus source d'inconfort que de plaisir.
> le bébé a "des coliques", se tord, est douloureux, son transit intestinal est perturbé.
> le bébé ne dort pas bien, est agité ou au contraire pourrait sembler trop dormir ou être trop calme.
> le bébé ne paraît pas à l'aise dans les bras. Le porter est difficile car il est tendu, raide, se jette en arrière ou inversement s'affaisse complétement.
> le bébé ne vous regarde pas, détourne la tête à votre contact et ne vous sourit pas lorsque vous lui parlez.
> le bébé pleure, et sa manière de pleurer par son intensité, sa tonalité ou ses intonations vous interpelle.

Le comportement particulier du bébé en réaction à ce qu'il ressent est normal. Il s'exprime et fait part de son malaise.
Cependant, plusieurs inconforts cumulés et répétés, associés à des difficultés à établir la relation et à communiquer, nécessitent une attention particulière à la manière d'être du bébé et à ses expressions.

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La réflexothérapie

12/8/2016

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La réflexothérapie plantaire, palmaire, faciale ou auriculaire sollicite les capacités d'autorégulation de l'organisme par la voie réflexe, c'est-à-dire le système nerveux autonome, système indépendant de la volonté.

En exerçant une pression sur certaines zones réflexes du pied, de la main, du visage ou de l'oreille, le thérapeute induit une succession de réponses nerveuses permettant au corps de s'autoréguler.

Ces différentes techniques  enlèvent des blocages énergétiques, soulagent des douleurs, et contribuent à rétablir l'équilibre du corps, appelé homéostasie.

Les maux courants traités en réflexothérapie chez le tout-petit sont : les problèmes de digestion (coliques), les difficultés d'alimentation, les reflux, les douleurs dentaires, les troubles du sommeil, les douleurs d'otite, les rhumes, les tensions et le stress, l'eczéma...

La réflexothérapie est une thérapie préventive et curative.

Formation débutée le week-end du 3 et 4 décembre 2016 à l'EIR Nantes,


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Le jeu

11/8/2016

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Le jeu est indispensable à la vie dès les premières semaines. Les bébés jouent avec leur corps, avec leur voix, tout d'abord auto-centrés avec leur sensorialité, leur psychomotricité qu'ils découvrent. Ils font l'expérience de soi à travers toutes ces découvertes.

L'enfant grandit et son univers de jeu grandit avec lui. Le jeu devient de plus en plus sophistiqué, en solitaire ou avec l'adulte ou avec d'autres enfants.

En jouant l'enfant apprend le monde, lui donne sens et le comprend. Il agit, manipule, compare, comprend, trie... Il exprime, communique, imagine...

Le jeu est indispensable à la construction de l'enfant, à son développement, à son accomplissement en stimulant ses capacités de création, son imaginaire, sa socialisation, son autonomie. Le jeu ouvre accès au je.

"C'est sur la base du jeu que s'édifie l'existence expérientielle de l'homme." Donald WINNICOTT, pédiatre et psychiatre anglais

Le plaisir est le moteur du jeu et lorsqu'il est partagé, il induit et soutient les relations enfant-adulte autour du jeu.

Chez le bébé à risque, favoriser le partage socio-émotionnel à travers le jeu est fondamental pour une évolution favorable. Rechercher l'attention conjointe et encourager les capacités à imiter et à être imité de l'enfant sont des moyens de soutenir le partage socio-émotionnel.

Le jeu (jeu sensori-moteur, jeu fonctionnel, jeu de faire semblant, et tour de rôle dans le jeu) est support à la réciprocité sociale, aux interactions sociales.
L'enseignement du jeu avec l'enfant est en adéquation avec l'évaluation préalable de ses émergences.
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Le dépistage précoce

11/8/2016

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Lorsque nous évoquons la notion de Troubles Envahissants du Développement (TED) ou encore Troubles du Spectre Autistique (TSA), il est question d'un syndrome complexe dont certains symptômes sont d'apparition précoce (avant l'âge de 3 ans) et repérables. Ces signes, s'ils touchent les domaines des interactions sociales et de la communication, peuvent témoigner de l'expression d'une souffrance du bébé dans la relation, passagère ou plus durable.

Ainsi les comportements d'évitement relationnel qui peuvent être considérés comme défense comportementale normale dans une situation désagréable pour le bébé, peuvent aussi chez les "bébés à risque" témoigner d'un déficit de certaines compétences neuropsychologiques de la communication.

Evaluer le comportement du nourrisson en s'appuyant sur l'excellente connaissance que les parents ont de leur enfant, et à l'aide de grilles et d'échelles d'évaluation, permet de dépister précocement des troubles afin de proposer le plus tôt possible une prise en charge adaptée.

L'intervention précoce a pour objectif de prévenir en amont l'enkystement autistique et de restaurer une meilleure qualité de l'interaction entre l'enfant et son entourage pour une évolution la plus favorable possible.

Les inconforts corporels divers que subit le tout-petit ajoutent une gêne supplémentaire à son développement, génèrent de la douleur, du stress et de l'insécurité.

La réflexothérapie est un moyen de soulager l'enfant. Elle est aussi support et vecteur de relation dans le soin prodigué.

.Les maux courants traités en réflexothérapie chez le tout-petit sont : les problèmes de digestion (coliques), les difficultés d'alimentation, les reflux, les douleurs dentaires, les troubles du sommeil, les douleurs d'otite, les rhumes, les tensions et le stress...

La réflexothérapie est une thérapie alternative, préventive et curative, complémentaire aux autres approches.
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